Tout simplement parce que c’est une figure fondamentale aussi bien dans le monde végétal qu’animal. Je l’ai choisie pour indiquer le parcours ascensionnel du vivant à la recherche de la lumière. Dans la spirale, j’aime progresser en jouant avec les sillons, les ondulations, les variations d’ouverture, les gorges, en marquant les nervures avec le disque. Au début, le parcours torsadé évoluait autour d’un axe vertical puis je cintrais cet axe pour donner plus de vie, plus de mouvement à la forme spiralée et ainsi la faire danser. En même temps je bombais aussi le volume de la base, comme une métaphore du ventre. Puis j’ai étiré, allongé cette base-support, elle a pris l’allure d’une tige sur laquelle j’ai posé une corolle et un pistil spiralés pour évoquer la flore. Mais en fait, là encore, ce qui m’importe c’est uniquement de suggérer ce monde végétal, sans références précises. Depuis quelques temps, j’ai couché la spirale, je l’ai mise à l’horizontale pour l’appréhender autrement dans l’espace et augmenter la diversité des angles de vue. […]
extraits de l’interview avec Henri-François Debailleux, critique d’art